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Sunday 10 March 2013

Ingerence de L'Inde dans la politique interieure de L'Ile maurice

Inde et L'ile Maurice : Geopolitique
Par:-semi-intellectuel Mar 11, 2013
On se doutait que l’Inde s’ingérait dans la politique locale depuis longtemps pour soutenir le(s) parti(s) qu’elle estime être proche(s) de ses préoccupations géo-politiques. Un journal indien réputé, en l’occurrence The Hindu, est venu maintenant apporter la preuve de cette ingérence en évoquant un plan d’intervention militaire de l’Inde à Maurice en 1983 pour maintenir au pouvoir un Premier ministre d’origine indienne. En 1982, le Premier ministre de l’Inde Indira Gandhi avait accueilli l’avènement d’un gouvernement de gauche MMM-PSM parce qu’elle jugeait la politique étrangère de Maurice sous le régime travailliste trop proche de l’Occident. C’était l’époque de la guerre froide où l’Inde se faisait le champion du mouvement des pays non-alignés tout en soutenant les partis progressistes dans le monde. Après la cassure du gouvernement MMM-PSM en 1983, laquelle provoqua une polarisation ethnique suite aux divergences entre Bérenger et le tandem SAJ-Boodhoo, l’Inde devait prendre parti pour le MSM nouvellement formé . On savait alors que le haut commissaire indien à Maurice était de mèche avec la Bande des Quatre qui jouait aux apprentis-sorciers dans le giron du pouvoir. Récemment, le ministre des Affaires étrangères A. Boolell a révélé que le Premier ministre indien Rajiv Gandhi, lors d’une visite à Maurice en 1987, avait usé de son influence pour amener Sir Satcam Boolell, leader du Parti travailliste d’alors, à réintégrer le gouvernement MSM après sa révocation peu auparavant par SAJ pour cause de divergence. Tout cela confirme l’intérêt que l’Inde porte à la politique locale depuis toujours. Cependant, on aurait tort de croire que cet intérêt se limite au cadre étroit du « pouvoir » à Maurice comme si les Indiens se souciaient beaucoup du sort des mauriciens de souche indienne. Si le sort de la diaspora indienne dans le monde était le souci majeur de l’Inde, elle serait intervenue aux îles Fidji en mai 2000 pour défendre le gouvernement, élu démocratiquement, de Mahen Chaudry qui fut renversé par un coup d’Etat militaire. Elle serait intervenue en Guyane britannique, d’abord en 1953 pour défendre Cheddi Jagan du People’s Progressive Party (PPP) qui fut délogé du pouvoir par les Anglais, ensuite, en 1964 lorsque le PPP fut exclu du pouvoir de nouveau par le People’s National Congress de Forbes Burnham avec l’aide des Etats Unis et de la Grande Bretagne. Autant dire que l’Inde ne s’intéresse aux gouvernements d’outre-mer dirigés par des hindous que dans la mesure où ils peuvent faire avancer ses intérêts géo-politiques. L’intérêt indien à la politique mauricienne est lié aux ambitions de puissance régionale de l’Inde. Par pragmatisme politique, l’Inde s’accommodera de tout gouvernement mauricien aussi longtemps que celui-ci sert ses intérêts. Entourée par la Chine (dont les visées expansionnistes dans le monde sont connues) et le Pakistan (qui est en état de « ni guerre ni paix » avec son voisin indien), l’Inde est en proie au complexe d’encerclement qui le pousse à chercher des alliés en dehors de l’Asie. Pour faire pièce à la stratégie d’expansion de la Chine, dont les bases économiques et commerciales se multiplient en Asie et en Afrique (y compris à Maurice avec les 500 arpents de terre alloués à Riche Terre à Jin Fei pour la création d’une zone économique exclusive), l’Inde veut avoir accès à des territoires outre-mer pour y établir des bases commerciales ou militaires. Sous ce rapport, les informations relatives à une éventuelle cession de l’île Agalega à l’Inde ne sont pas dénuées de tout fondement. Il est même probable que Maurice cède cette île à l’Inde en contrepartie du maintien de l’accord de double imposition fiscale entre les deux pays, lequel permet le développement du centre offshore mauricien malgré les accusations d’évasion fiscale que le gouvernement indien fait peser de temps à autre sur le secteur offshore à Maurice. L’Inde serait disposée à payer le prix de l’évasion fiscale des sociétés indiennes enregistrées à Maurice en échange de l’accès à une partie du territoire mauricien. Une éventuelle exploitation d’Agalega par l’Inde serait présentée comme un partenariat économique. Or, personne n’est dupe. Comme dans le cas des terres cédées à Jin Fei, il s’agirait d’une cession de territoire à des fins inavouables.

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